Une étude d’Insight, basée sur les réponses de 150 entreprises belges concernant leurs avancées en matière d’IA et de cybersécurité, indique que 77 % des organisations utilisent déjà des outils IA, mais que seuls 5 % les ont intégrés dans leurs processus d’entreprise. Une situation inversement proportionnelle à celle qui règne chez les prestataires de services IT où 7 entreprises de services sur 10 ont déjà intégré l’IA dans leurs processus métier.

Sans surprise, ChatGPT est l’outil d’IA générative le plus utilisé par les entreprises bélges (44 %), suivi par Microsoft Copilot (27,6 %). « Cela accroît le risque de « shadow-IT », car lorsque des collaborateurs utilisent une application d’IA ouverte, ils peuvent partager fortuitement des informations sensibles avec une base de données publique », souligne l’étude. 
C’est la raison pour laquelle les entreprises doivent encadrer l’usage de l’IA dans leurs processus grâce à des solutions parfaitement sécurisées.
 
Une autre conclusion de l’enquête : 6 personnes interrogées sur 10 pressentent que l’IA finira par remplacer les humains.
Une crainte qui est nettement plus forte au sein du personnel IT que chez les dirigeants d’entreprise. 

L’étude révèle également les 5 principaux avantages de l’IA cités par les entreprises : l’augmentation de la productivité (24,7 %), l’analyse prédictive (16,7 %), l’amélioration de l’expérience collaborateur (12 %), un meilleur processus décisionnel (10,7 %) et la réduction des coûts (également 10,7 %).
 
Malgré ses avantages, l’IA suscite pas mal de craintes en matière de cybersécurité. La protection des données sensibles et l’impact de l’IA sur notre capacité à développer une pensée critique indépendante figurent en bonne place sur la liste des préoccupations des entreprises.
 
Étonnement, seuls 23 % des personnes interrogées ont la certitude que leur organisation respecte scrupuleusement la législation relative à la sécurité. Certains répondants ignorent complètement cet élément. 
La montée en puissance rapide de la menace est considérée par 49,3 % des sondés comme un défi majeur. 
Par ailleurs, 30,7 % désignent la gestion des risques liés aux tiers comme particulièrement préoccupante. 26,7 % des sondés incriminent le manque de conscience et de formation, tandis que 24 % font état d’un manque d’expertise interne. 
Enfin, 20 % des répondants considèrent que la complexité des règles constitue un problème majeur.
 
« Toutes ces constatations soulignent la nécessité d’aborder ces questions de manière proactive, en intégrant rapidement l’IA dans les processus et en donnant accès à des solutions parfaitement sécurisées. Il est en outre impératif de former en permanence les collaborateurs et de les sensibiliser sans cesse aux risques encourus par l’entreprise en matière de sécurité », conclut l’étude qui a sondé des entreprises issues des secteurs public, financier, informatique, des soins de santé et des services publics.