Sur base des chiffres GFK, en Belgique, Nikon revendique, pour le premier semestre, avoir pris la première place devant Canon et Sony avec une part de marché de 28% en volume.

Pour gérer les revendeurs, l’équipe locale de 15 personnes comprend deux « key accounts » chargés de visiter les centrales ( le grand retail) et trois account managers qui sillonnent la route pour visiter les Media Markt dont les politiques d’achat sont indépendantes. Deux autres visitent les groupements d’achats. Enfin les matériels professionnels (à partir du D800) sont vendus en direct aux magasins photographiques professionnels.

Pour Valérie Pierre, il n’est pas question de revenir à un modèle adossé à un distributeur. « Nos clients apprécient le contact direct qui permet d’assurer le suivi des commandes et les délais de livraison. Et surtout nous pouvons faire avec eux des actions de marketing sur mesure ». Ce modèle Tier 1 est identique pour la plupart des pays européens. Avec quelques exceptions dans les pays du sud que sont l’Espagne, l’Italie et la Grèce qui recourent encore à un distributeur.

La difficulté de l’exercice réside dans les prévisions de ventes rendues d’autant plus difficiles que le catalogue s’étend et que chaque référence peut se décliner en plusieurs couleurs.

Dans le même bâtiment que le siège bruxellois de Nikon, se trouve aussi la société Procirep, le service de réparation local des appareils Nikon.

« Pour Nikon, la Belgique a toujours été bien positionnée, revendique Valérie Pierre: nos prix sont un peu inférieurs à ceux de la France, mais légèrement supérieurs aux tarifs pratiqués par les Pays-Bas ou la concurrence est sévère ».

Depuis peu, existe aussi un e-shop baptisé Nikonstore.be. « C’est une vitrine présentant la gamme complète, mais on y pratique les prix officiels. On peut aussi y trouver la liste de revendeurs par codes postal et par spécialité ». La Country Manager Belge reconnaît que cette concurrence directe ne fut pas toujours bien accueillie par le canal, mais qu’il est, depuis, rassuré.

Sur le territoire belge, Nikon pense disposer d’une couverture suffisante, avec des faiblesses entre Namur et Luxembourg. « Nous assistons dans le secteur à un resserrement du nombre des revendeurs. « Si Photo Hall (les 80 points de vente sont actuellement en vente) devait fermer tous ces magasins, nous devrions sans doute étendre notre couverture, mais nous le faisons déjà avec la chaîne Eldi ou en élargissant la gamme chez certains revendeurs. Et nous devons aussi nous améliorer parmi les spécialistes de la vidéo. Surtout depuis que nous disposons d’une offre en full HD avec le D4 et maintenant le nouveau D600 ».