Le positionnement de Redmond comme concurrent des fabricants de PC semble se confirmer. Entre le 18 juin et le 2 août, Microsoft a fait paraître des offres d’emploi pour des ingénieurs en vue de réaliser les tablettes Surface de "next generation". Il est une nouvelle fois question de terminaux basés sur la technologie tactile. Microsoft dit n’avoir rien annoncé en plus des deux «surfaces» déjà prévues, mais les analystes se posent des questions et pensent qu’en cas de succès des premiers modèles, la tentation sera grande de poursuivre l’expérience. D’autant que les compétences hardware de Microsoft sont reconnues par les analystes.

Si Microsoft réussit, comme l’a dit Steve Ballmer, à vendre «quelques millions» de tablettes, nul doute que l’étape suivante pourrait être un élargissement de la gamme. Mais du côté des OEM, jusqu’à présent peu loquaces sur le sujet, les langues se délient.

JT Want, CEO de Acer, a déclaré au Financial Times avoir mis Microsoft en garde qui doit "réfléchir à deux fois" à propos de la sortie de ses propres tablettes. «Nous pensons que le lancement par Microsoft de ses propres tablettes est négative pour toute l’industrie PC" a précisé Henry Wang, porte-paroles de Acer.

La décision de Microsoft a mis en évidence la fragilité des relations entre lui et ses partenaires OEM. Mais MS est sans doute influencé par le modèle Apple où tout est contrôlé par la marque, depuis la conception des l’OS jusqu’à la fabrication des ordinateurs, tablettes et téléphones.

Kan Campbell, président de Acer pour les ordinateurs personnels, a indiqué au Financial Times que si Microsoft poursuivait dans cette voie, il faudra peut-être envisager un nouveau business model, voire «trouver d’autres alternatives».

Il ne s’agit encore que d’une réaction isolée, mais qui exprime, peut-être, le sentiment ressenti par les autres grands assembleurs mondiaux. Sous cet angle, les prochains jours devraient être riches en enseignements.